Limitation de la vitesse en ville à 8 km/h

La vitesse des voitures, motos et trottinettes en tous genres en centre ville, est un sujet de friction et de sécurité publique récurrent que les contestataires contestent avec une véhémence aussi véhémente qu'une atteinte aux libertés fondamentales. « Je suis donc je roule à mon allure naturelle ». L'argument d'une société ultra restrictive, toujours bonne à limiter les actions humaines selon un principe de précaution de plus en plus restrictif en tous domaines, ne tient pas la route et les adeptes du précepte font un excès de vitesse dans un raisonnement réactionnaire hâtif.

Monsieur le Maire de Crozon, Finistère, Bretagne, France, suite aux délibérés du conseil municipal du 10 avril 1920, à l'honneur d'inviter les conducteurs à abaisser leur vitesse à 8 kilomètres heures dans les agglomérations de la vaste commune à la fois rurale mais aussi urbanisée en certains quartiers. La motivation de l'édile, J. Cariou*, se base sur le constat que « nombre de conducteurs mènent actuellement une vitesse vertigineuse dans les bourgs et les zones habitées et s'exposent ainsi à causer les plus graves accidents.»

Monsieur le maire ira de déception en déception, rappelant régulièrement la limitation de vitesse en vain...

Depuis l'invention de l'automobile, les maires s'échinent à trouver le moyen miracle de la limitation de vitesse en ville et chaque génération d'élus invente une méthode de lutte contre l'excès de vitesse. Le panneau ne suffisant pas, la tendance, plus d'un siècle après la méthode Cariou, s'est muée en installations d'écluses routières, jusqu'à la prochaine inventivité payée par les citoyens roulants ou pas... L'invention de la roue semble être décidément une diablerie dispendieuse.

 

* élu de 1919 à 1929, directeur d'école publique à Crozon. Jean-Louis Cariou,né le 6 juin 1851 à Brasparts, décédé le 26 mai 1939 à Crozon.