Batterie extérieure de la Tour Vauban sur le sillon

Emplacement de la batterie à la place des baraquements.

Le mur haut en maçonnerie, en dominante jaune, date de 1861. Il est posé sur le mur de la contrescarpe, dominante brique, de la Tour Vauban datant de 1693. Le mur haut faisait office de talutage de la batterie extérieure afin que la terre ne tombe pas dans le fossé du "fort de Camaret".

Mur parapet de la batterie à gauche. Angle de la Tour Vauban à droite.

En arrière plan, entre la chapelle de Rocamadour à gauche et la Tour Vauban à droite, une élévation sombre qui n'est autre qu'une batterie de côte dite du "fort de Camaret". La Tour Vauban est alors transformée en réduit de défense sans artillerie.

Les embrasures d'origine de la Tour Vauban avec une épaisseur de mur insuffisante, avec de surcroît la Tour elle-même dans le dos des artilleurs, constituaient un danger d'éclats ou d'écroulement en cas de tirs au but de l'ennemi.

La Tour Vauban du 17ème siècle n'est pas en mesure de résister à des tirs d'obus explosifs qui apparaissent au cours du 19ème siècle. Une commission de défense des côtes recommande, en 1841, d'installer une batterie extérieure à la tour entre la tour elle-même et la chapelle de Rocamadour. L'armement prévu est constitué de 3 obusiers de 22cm et de 3 canons de 30 livres – les calibres les plus utilisés à l'époque. Cette batterie doit empêcher tout mouillage d'une flotte ennemie dans l'anse de Camaret-sur-Mer. La tentative d'intrusion de la bataille de Trez-Rouz est restée dans les mémoires.

Cette montée de terre épaisse de plus de 6m d'épaisseur pour absorber les explosions des obus de nouvelle génération est enfin construite et renforcée par des murs de soutènement afin d'avoir un pas de tir stable et bien dégagé côté port et suffisamment de terre de protection côté anse de Camaret-sur-Mer. La batterie a une configuration en deux segments. Un segment Nord-Est de 4 bouches à deux vers le plus large du plan d'eau (vestibule du Goulet) et un segment Est vers les plages en fond d'anse avec 2 bouches à feu. Cette butte défensive longiligne de terre servant la batterie de côte, qui n'a jamais été en usage, est remplacée très avantageusement par la CAM59, l'illustre base aéronavale d'hydravion de la première guerre mondiale.

Le fort de Landaoudec fut lui aussi équipé de batteries extérieures pour augmenter significativement la puissance de feu.