Beg Perenneg.
Pointe Sainte Barbe. Son nom provient de la chapelle Ste Barbe de Lambezen, hameau de proximité. La chapelle est disparue.
La batterie de la "Mort Anglaise" était installée sur le haut de la falaise. Certaines sources la positionnent plutôt à gauche, d'autres plutôt à droite.
La défense de la grève du Notinau. En arrière-plan, la plage de Trez Rouz qui disposait de la batterie de Poul Dû à son Nord. Le débarquement anglais de 1694 se produisit derrière le rocher de la "Mort Anglaise" – "Maro ar Saozon", le rocher avancé dans la mer.
Camaret-sur-Mer à l'horizon. La pointe Ste Barbe était une lande.
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La batterie de côte dite de « la Mort Anglaise » se situait à la Pointe Sainte Barbe – Beg Perenneg – dans le fond de l'anse de Camaret et devait empêcher les mouillages ennemis pour éviter des débarquements de troupes comme ce fut le cas lors de la bataille de Trez Rouz. Elle tire justement son nom de « Mort Anglaise » suite à cette défaite sanglante anglaise de 1694. Mais depuis, l'armée française renforce sa défense côtière par l'installation de petites batteries souvent de 2 ou 4 canons de marine partout où il y a risque de débarquement. En l’occurrence, cette batterie orientée vers la plage du Notinau (au pied de la falaise) et de Trez Rouz, disposait durant son service d'un corps de garde et d'un magasin de poudre en dur (pierres hourdies). Il s'agissait donc d'une installation type du 18ème siècle. Si la position des canons semble incertaine selon les sources qui relatent cette batterie, le lieutenant du Génie Boüevec fait un relevé en 1818 attestant de la présence du corps de garde, de la poudrière et d'un mât à pavillon. Le déclassement de la batterie est officiel lors du rapport de la commission de côte de 1841. Une commission qui se défait de toutes les petites batteries secondaires par mesure d'économie ceci d'autant que la puissance des canons augmente.
Une petite parcelle entourée d'une haie épaisse semble se situer là où aurait pu se situer le corps de garde.
Pointe Ste Barbe par ailleurs
Une installation qui n'a rien de militaire. Il s'agit d'un ancien vivier à langoustes dit de la "Ste Barbe" qui fut construit après la première guerre mondiale et représentait autant un gros investissement, autant une grande modernité. Jusqu'alors, les viviers étaient en bois recouverts de coaltar et flottaient dans le port de Camaret. Cette technique économique va subsister chez les mareyeurs jusque dans les années 1960. Dans le cas du vivier de la St Barbe, l'accès est direct aux bassins lors des marées basses. Point de barque à prévoir pour chercher la marchandise à revendre. Le public avait accès au toit plat du bâtiment à flanc de falaise.
Derrière la maison une structure blanche.
Piliers en béton disposés en rectangle.
Des blocs de béton moulés, couchés.