Les ulves sont une grande famille d'algues vertes. La rade
de Brest est colonisée par l'Ulva rotundata (épaisse en plaque large)
tandis que la baie de St Brieuc est colonisée par l'Ulva Armoricana (fine
et échancrée) qu'il est difficile de différencier. Elles se
classent toutes deux parmi les ulves en lames comme l'Ulva lactuca. L'autre
catégorie d'ulves présente sur le littoral est celle des ulves
filandreuses / tubuleuses (entéromorphes) moins envahissantes.
Une variété proche mais au développement très modéré
à 10 cm : Ulva rigida : Ulve rigide.
Les ulves tubuleuses – thalle en forme de tube bien que
cela ne se voit pas forcément à l’œil nu – sont de la même famille que
les ulves dites Laitue
de mer. Les deux variétés Ulva
compressa et Ulva intestinalis prospèrent pareillement, soit sous la lumière
à faible profondeur et souvent fortement aidées par les ruissellements
des eaux terrestres saturées d'azote. La propagation est cependant plus
modeste.
Ulva compressa ne dépasse que rarement les 30 cm de long et est ramifiée
tandis que l'Ulva intestinalis croît jusqu'à 50 cm, ne se ramifie pas
et comporte des bulles de flottaison. Malheureusement, il semblerait que
selon des observations, ces règles ne soient pas si strictes et que la
nature s'offre de nombreuses exceptions.
L'Ulve tubuleuse est aussi dite algue entéromorphe. Enteromorpha compressa
et Enteromorpha intestinalis entre autres variétés, supportent l'eau
saumâtre et se retrouvent aisément dans les fleuves et les rivières parfois
loin de l'estuaire marin, en amont. Sinon la colonie s'accroche aussi
sur une paroi de falaise qui suinte par les eaux de pluie.
L'activité humaine terrienne favorise l'apport de nutriments en abondance dans la mer. Des variétés d'algues profitent de cette abondance pour se multiplier au-delà de "sa nature habituelle". Le phénomène se nomme eutrophisation et constitue d'importants frais de ramassage aux communes concernées. Compostage en usine de retraitement.
En quelques heures, les algues vertes échouées blanchissent et sèches
en surface pour former une croûte. En dessous de cette croûte, la décomposition
génère de l'hydrogène sulfuré, un gaz toxique.