Dans un paisible écrin de verdure de toute part entouré d'air marin, là où règne le seul cri des goélands et des mouettes, l'actualité locale relate une multitude d'éclats de voix et de prises de becs jusqu'aux saisissements de corps dans les milieux confinés des conseils municipaux...
Ici, une suspicion d'influence privilégiée pour un maire passionné d'immobilier. Un peu plus loin une alerte aux emprunts démesurés dénigrée avec une hargne celtique, mais il faut bien admettre qu'une troisième mairie fait passer les embrouilles précédentes pour des peccadilles de bigorneaux pas frais. Voilà que l'on en vient aux mains dans une franche opposition musclée lors d'une séance du conseil municipal d'avril avec plaintes variées à la clé. Deux groupes d'opposés par élection municipale interposée ne parviennent pas à raconter une histoire identique dont chacun a été témoin. Il y avait eu des présents absents pour cause de cigarettes, des présents aveuglés par leur parti-pris, de ce fait on ne saura jamais si l'empoignade fut officielle en cours de célébration municipale ou l'on se contenta d'une pichenette privée tâtant du biscoteau, certes en mairie mais hors session... Qu'importe, on est prêt au coup de poing, à l'invective cinglante... A quand les pétoires ? Au final, en moins de sept mois de l'an 2025, le clou municipal est à hisser au niveau du drapeau national en place de la mairie au mur d'une quatrième d'entre-elles. Un maire porta à l'ordre du jour une demande de protection fonctionnelle pensant ses jours en ballottages défavorables suite à une ancienne affaire de comportements inappropriés classée sans suite par manque de preuves par la justice en 2024 et que la plaignante poursuivit en appel en 2025... Depuis des mois, depuis une affaire de placards sur la façade de la mairie en mars, l'élu craignait pour son intégrité... Comme dans une dramaturgie sans fin, un club féministe et quelques citoyens armés de convictions fâchées se présentèrent lors de la séance du conseil municipal de juillet. Le maire dépossédé de sa masculine autorité retira de l'ordre du jour sa demande de protection au péril de sa survie électorale, privilégiant la survie de ses attributs à court terme.
Que tant de crises de nerf pour des retombées inexistantes sur les manques récurrents du territoire rural privé de spécialistes médicaux, de logements, d'emplois, de perspectives tout simplement. Rien ne se règle, tout se bat et se débat sans utilité... L'indécence de la politique, des élus qui s'en prétendent les dignes représentants... Attendons le prochain excès, pour savoir si la pression retombe ou si les goélands et les mouettes vont devoir s'égosiller pour se faire entendre dorénavant, le suspense est complet !